vendredi 31 août 2012

Untitled by MarkHarris65000
Untitled, a photo by MarkHarris65000 on Flickr.

Untitled by MarkHarris65000
Untitled, a photo by MarkHarris65000 on Flickr.

Final touch..

Untitled by MarkHarris65000
Untitled, a photo by MarkHarris65000 on Flickr.

"Escape 4", presque..

Untitled by MarkHarris65000
Untitled, a photo by MarkHarris65000 on Flickr.

"Escape 5", découpe..

Untitled by MarkHarris65000
Untitled, a photo by MarkHarris65000 on Flickr.

"Escape" 5.. Draw.

Untitled by MarkHarris65000
Untitled, a photo by MarkHarris65000 on Flickr.

"Escapes" series..

lundi 20 août 2012

vendredi 10 août 2012

Boo Do..

La préparation au lancer physique peut prendre un certain temps, les conditions aérologiques sont rarement homogènes du sol à quelques dizaines de mètres de hauteur..
La vraie préparation est ailleurs, elle se savoure, elle s'appréhende, elle rugit du fond des entrailles, où nait la jouissance, en silence, lentement.
Elle nait aussi de l'esprit, qui projette et transcende plus loin que la surface concrète de l'acte, et prend sa consistance comme la poésie illustre le mot.
Le geste se prépare dans l'anticipation acceptée. Translation forte et rotation simultanée du corps tendu de la pointe des pieds au bout des doigts, qui relâchent l'essence des choses impalpables, à un moment qu'il faut sentir lors d'un instant d'éternité très personnel.
L'objet est si léger, il ne pèse que quelques grammes, sa puissance est pourtant là, logée quelque part dans ces courbes parfois complexes, que seul le talent et l'envie amènent à composer soi même un jour, par vanité, ou pour mieux comprendre l'Incompréhensible.
Iil semble si simple, si peu spectaculaire, si peu porteur de tellement d'émotions qu'il sait procurer à celui, qui, patiemment, au fil de tant de lancers infructueux, le voit revenir docilement, si naturellement, alors qu'il avait été projeté avec l’énergie du désespoir, la dernière énergie de l'Insondable.
Il revient à son envoyeur un jour, puis tant d'autres instants ensuite, avec tant de conviction évidente, tant de magie, avec parfois une précision si mystérieusement enchantant, trop rapide et si époustouflante qu'elle séduit ceux qui y assistent parfois, et se surprennent à applaudir la stupéfaction muette, et remercier avec candeur le lanceur pour ces secondes de joie infinie très pures qu'il leur a procurés en refermant ses doigts sur la Vérité..
Le lanceur est le lancer, il jouit de l'harmonie qu'il sait modestement apprécier quand son geste confine à la perfection divine.
Le lanceur est l'espace devant lui, il est l’obstacle, il est l'arbre qui ondule sous le vent des sommets, il est l'herbe odorante, il est l'air chargé d'humidité, il est la sueur qui perle, le muscle saillant qui verrouille la prise, il est le doute qui s'évanouit avant la joie, l'assurance, il est l'inspiration tendue vers la transfiguration de soi même, le moment ultime où l'objet s'arrache vers son destin aérien incontrôlable, naît à sa vocation éphémère, un envol, un dessin dans le vide inouïe, l'air si haut, un tracé que l'on suit des yeux du sol, un tournoiement infini, et pourtant si court.
Le geste est d'une unique précision, la Vérité parfaite dont on ne se lasse jamais, tant on croit l'avoir atteint, mais qui n'est que reflet d'elle même, et peut rendre fou.

Un enfant approche, plein de vie, il ne connait pas la peur, ni le doute.
En devenir, ce à quoi il vient d'assister l'emplit de la candeur propre à son âge, il n'ose exprimer ce qui le submerge dans ses grands yeux clairs et son sourire entier, des images qui seront gravées toute sa vie sur la rétine de ses souvenirs d'adulte..
Son pas est sûr et sans retenue, il approche, il est si intimidant;
"..monsieur, tu me montres comment on fait?.."

Mes petites, vous me manquez tant..

Enfance chérie, te cache tu dans mes larmes amères, où dans celles qui déjà se sèchent au brasier de ma colère..