samedi 27 octobre 2007

LA MEMOIRE DES CHEVALIERS DU TEMPLE!!!...

Le Vatican vient de faire parler, une fois de plus, ses fameuse archives secrètes. En étalant au grand jour médiatique, moult parchemins et autres retranscriptions médiévales, concernant l'un des grands mystères sociologiques de tous les temps, l'ordre des chevaliers du Temple, les Templiers.
Tout le monde connaît plus ou moins l'histoire de ces chevaliers du temps des Croisades, et de la rumeur d'un fabuleux trésor amassé, mystérieusement évaporé dans la nature, à la sanglante débâcle qui suivit la révolte dite des Pastoureaux, cruellement endiguée par les troupes lourdement armées de Philippe le Bel, alors souverain du royaume de France.
Le porte-parole désigné par l'Eglise, attire l'attention des journalistes de la presse spécialisée, sur l'intégralité des rapports du procès du dernier grand maître de l'ordre, Jacques Bernard de Molay, prisonnier des geôles du roi de France, depuis les premières arrestations des dignitaires Templiers en 1307 de notre ère.
En 1314, ordre est donné de mener au bûcher le Grand Maître, il est livré aux flammes et meurt brûlé vif en place publique le 13 mars de l'année nouvelle. C'est qu'il s'agit pour le Vatican, en cette période de mea culpa en tous genres- puisque le précédent Pape, Jean-Paul II, que beaucoup voudraient voir canonisé au plus vite, à introduit le genre, en s'excusant auprès des générations de son époque, des actions sanglantes menées par l'Eglise au temps de l'évangélisation du Nouveau Monde et de la période noire de l'Inquisition, cela au nom de la très Sainte Trinité- de faire toute la lumière sur la supposée caution apportée par le Pape Clément V, lors du simulacre de procès de l'ordre des Templiers, dont le premier chef d'accusation était l'hérésie.
Le porte-parole précise que rien de bien nouveau, dans ce qui s'étale en premier chef à destination des journalistes, et plus tard au monde entier, ne viendra éclairer d'une lumière nouvelle, de ce qui est déjà connu, et qui d'une manière ou d'une autre, le fut envers et contre tout! Pas de scoop donc, et induitement doit-on entendre aussi que tout sera livré, dans l'intégralité des archives? Fièrement, s'il en est, ces précieux documents émanant des tiroirs classés, secrets, demeurés depuis des siècles dans l'ombre, ne sauraient-ils être remis en cause par des esprits chagrins? Peut-on parler sans risque de totale impartialité, l'honnêteté intellectuelle est-elle sauve dans cette initiative?
A vouloir discréditer, avec force, la thèse d'un complot, impliquant l'Eglise, contre l'ordre des Templiers, en lavant le pape Clément V, à grands renforts de textes là pour le prouver, il est juste de se demander pourquoi tant d'énergie à faire porter seul, le poids de cette sombre affaire politico-religio-financière féodale, sur les épaules du roi de l'époque, Philippe IV le Bel, dont les motivations cousues de fil blanc, quant à ses accusations d'hérésie contre l'ordre, masquent mal une main mise ardemment désirée sur la fortune, les terres, les commanderies, et le pouvoir détenu par cet encombrant, et craint, conglomérat de chevaliers de l'Eglise, ne rendant compte de leurs affaires qu'au Pape uniquement.
Leur autonomie, l'autarcie qui les caractérisaient, les richesses accumulées avec intelligence au fil du temps, les a menées à leur perte, en plus d'être les créditeurs de toutes les entreprises ambitieuses du monde chrétien, et du roi lui-même!
Ils collectaient les impôts, le peuple ne les aimaient guère- un usurier en vaut bien un autre- l'ordre des Templiers n'avait que trop d'influence et, peut-être, peut-on envisager que le pouvoir royal en place, ainsi que la bourgeoisie inféodée, n'aient justement, que trop bien vu le mince écart, fragile, à un renversement imminent du régime.
Le 13 octobre 1307, simultanément dans tout le royaume de France, l'ordre des chevaliers du Temple est pris à parti par les Prévôts et Baillis des territoires sur lesquels ils se trouvent, en traître. Ses dignitaires sont faits prisonniers, torturés, pendus, décapités, brûlés, on leur fait avouer tout et n'importe quoi, très peu résistent à La Question. Il est important que l'effet de surprise produise les résultats escomptés, l'ordre doit être anéanti, ses biens annexée à la fortune personnelle du roi, manu militari, et ou, distribués aux moines Hospitaliers, aux villes.
Une telle entreprise requiert une parfaite coordination, puisque l'affaire fut réglée en un temps record, à des points névralgiques clés du royaume, le secret de l'attaque restant la pierre angulaire à la garantie absolue du funeste projet. On sait aussi que l'Eglise, en la personne du pape Clément V, était très informée des affaires du royaume, son pouvoir, s'il était réel et étendu, restait stricto senso religieux, au contraire des chevaliers du Temple qui étaient devenu aussi puissants que l'Eglise elle-même, sinon plus, tout en conservant son aura de moines guerriers d'autrefois.
Car ces dignitaires religieux, s'il ne maniaient plus l'épée, avaient appris à jongler avec l'argent des autres, de telle sorte qu'on leur crédita les prémices des réseaux bancaires actuels. L'Eglise ne pouvait ignorer ce massacre à venir, ni ouvertement la cautionner, car c'était tout de même de son giron qu'il s'agissait, et qu'elle bénéficiait plus que largement de la fortune templière.
Il est troublant, également, de voir le roi porter seul ces accusations, et endosser de même, l'unique responsabilité de la dissolution sanglante de l'ordre des Templiers.
Le porte-parole du Vatican, à ce sujet, se fait fort d'apporter un démenti formel aux croyances de supposés trahisons qui entachent l'Eglise depuis cette époque, car selon lui, une lettre témoigne du désaccord du Pape quant aux accusations d'hérésie par exemple, et d'ajouter, que l'Eglise était pieds et poings liés, n'ayant donc pas son mot à dire, bien qu'ayant absoute d'hérésie les principaux chefs de l'ordre, dont le Grand Maître lui-même.
Il n'est, à n'en pas douter, ce que reflèteront ces textes livrés à la curiosité historique.
Dans son ardent désir de faire le ménage au sein d'une église Catholique secoué de réformes, dans le raffermissement de dogmes quelques peu délaissés, face à une société occidentale animée d'un profond scepticisme, tant économique que social, l'actuel pape Benoît XVI, pour mieux envisager l'avenir spirituel des siècles à venir, ne donne t'il pas là, indirectement il va de soi, les meilleurs signes d'un rétablissement d'une certaine justice divine, dont il se voudrait, plus que jamais, le garant le plus fiable. Ceci sûrement, dans le grand dessein plus qu'urgent, de ramener à la bergerie première, primordiale, ceux qui l'ont abandonnée au profit de voies religieuses marginales, pour ne pas dire sectaires?
Charité, comme dit le proverbe, bien ordonnée, commence par soi-même, rien n'est plus vrai, et ce geste du Vatican témoigne t'il, hautement symbolique qui plus est, d'un certain rétablissement de ces engagements intimement liés à l'exemple laissé pour les hommes, par le Sauveur de l'humanité pécheresse?
La littérature à succès s'est emparée depuis le début des fragments de vérité concernant l'une des pages les plus noires de l'histoire de France, ainsi que tant d'autres épisodes encore moins glorieux, desquels l'Eglise ne fut jamais réellement absente; le massacre de la Saint-Barthélemy, Jeanne d'Arc, les Cathares... pour ne citer que ceux là. Mais jamais secrets et mystères n'ont autant entouré cette fratrie de chevaliers de blancs vêtus, une immense croix rouge leurs barrant la tunique. Celle-ci symbolisant la vie qu'ils étaient prêt à donner pour leur foi.
Premiers à combattre, jusqu'à la mort, et derniers à s'en aller du champs de bataille, leur bravoure est légendaire. Ils ont laissé à l'Histoire leurs empreintes sacrées, leur ingéniosité, leur pragmatisme, leur dévotion au Christ, mais aussi des lieux de cultes, des terres, des bâtisses... On leur prête encore d'obscurs desseins ésotériques, des rites initiatiques complexes, toute une symbolique de faits et gestes, desquels le profane était étranger. Mais l'on dit surtout que l'ordre n'est pas mort avec Jaques de Molay, qu'il se réorganisa sur les restes des bûchers encore fumants, qu'il résista, si bien que les maux qui troublèrent le royaume de France bien après la mort de Philippe le Bel, leur fut attribué, en vertu de la malédiction promise au royaume de France, au roi et à son peuple, par Jacques de Molay sur son bûcher, dans un dernier cri déchirant d'agonie.
A l'heure actuelle, l'ordre des Templiers, existerait toujours, organisation puissante, qui dirigerait le monde dans l'ombre, usant de son influence millénaire, afin d'orienter les affaires de la planète selon leur gré! Naturellement, aucune preuve tangible n'est jamais plus venue étayer ce genre d'affirmations, pas depuis la fin officielle de cette aile si controversée de l'Eglise Catholique Romaine d'Occident.
L'imaginaire collectif s'est emparée elle aussi des Templiers, tissant des légendes aussi farfelues qu'extraordinaire, on en a fait des films. Les Templiers intriguent encore par leur destin hors du commun, ne serait-ce qu'à cause de leur autonomie complète, leur désenclavement du monde dans lequel ils vivaient, leurs richesses, leur intelligence, et l'incroyable réseau financier qu'ils tissèrent entre l'Occident et l'Orient, ainsi que leur totale insoumission à toutes tutelle que la leur.
En effet, dans tous le royaume de France, le pèlerin désireux de se rendre à Jérusalem la Sainte, avait la possibilité de laisser tout ou partie de son argent et biens de valeur, aux mains gardiennes des Templiers eux-mêmes ou autres avoués, car le brigandage était grand sur le chemin de la foi et le danger réel, de se faire détrousser. Ainsi, arrivé à destination, dans un sens ou dans l'autre, le croyant avait le loisir, sur la foi de titres qu'il devait impérativement faire valoir, à récupérer des valeurs correspondant à son dépôt initial. Le système était si ingénieux, bien que reposant sur une confiance absolue, qu'il finit par décourager nombre de reîtres et assassins de tous poils, en quête du bourgeois fortuné, ou supposé comme tel, cheminant sur les routes du monde chrétien. De fait, beaucoup ne revinrent pas réclamer leurs biens, car morts sur place ou en chemin. Mais l'idée était là, le système bancaire, les titres aux porteurs... Il n'en fallait pas plus pour faire des Templiers des argentiers hors pairs, des usuriers sans scrupules, aux yeux d'un monde ne les côtoyant que de loin, à qui l'on attribua également la faillite d'un royaume bien moins gestionnaire qu'eux.
Il flotte, également, autour des moines Templiers, une aura ésotérique forte, car en ce temps là, tout ce qui n'était pas reconnu comme normal, relevait forcément de l'Ennemi; le Diable, Satan. Une époque d'un obscurantisme apeuré, qui servit les intérêt de beaucoup. Et qui se joua fatalement de l'ordre des Templiers, avec la caution d'un peuple qui les connaissaient bien mal et qui riait au spectacle horrible de ces bûchers hurlant, sur lesquels on immolaient pèle mêle, prophètes, druides, femmes soi-disant possédées, sorciers désignés, et les hérétiques. Ceux qui ne reconnaissaient pas Jésus; comme le Sauveur! Dieu le Père; comme l'Unique début et fin de toutes choses. Les Evangiles enfin; comme testament pour la postérité du seul Vrai message de la Salvation.
Sous la torture, on fit avouer à beaucoup des crimes qu'ils n'avaient sans doutes jamais commis, ils devaient regarder la Croix et abjurer de leurs erreurs, tandis qu'on broyaient leurs membres à La Question. Pris de remords, certains revenaient sur leurs Promesses obtenues de force, ceux là furent appelés relapse. Un revirement promptement soigné sur le bûcher. L'ordre fut dissous dans les flammes, et les cris d'agonie de ses membres furent autant d'exemple de ce qu'il ne fallait pas faire.
Et le trésor des Templiers, qu'en est-il réellement? Philippe le Bel ne l'a jamais trouvé, on le sait.
De sérieux indices laissent entrevoir qu'il transita de Paris vers l'Angleterre, via des chariots, puis sur des bateaux. L'Ordre, semble t'il, savait le sort qui lui était promis. La terre d'outre-manche, ennemi héréditaire du royaume de France, sur laquelle elle était chez elle en Aquitaine, fort d'un passé celtique dont elle n'était pas peu fière, aurait ouvert ses bras généreux à l'ordre opprimé.
Une autre version, crédite la main mise de Hitler sur le fameux trésor, pendant la seconde guerre mondiale, qu'il aurait fait acheminer pour un tiers à Berlin, l'offensive des alliés l'empêchant de terminer son entreprise.
Nombres d'études sérieuses sur le sujet des Templiers, épluchant les textes médiévaux, consultant les archives et témoignages nombreux, examinant les anciennes bâtisses de l'ordre, leur cheminements, les dates clés, donnèrent lieu à des hypothèses troublantes concernant ce trésor, qui, finalement, ne serait pas d'or et de bijoux, comme on aurait tendance à le croire et comme peut-être l'était persuadé Philippe le Bel.
Ces hypothèses, ardemment défendues sur de nombreux sites officiels, par des historiens et chercheurs plus modestes, confirment la piste spirituelle d'une découverte sans précédent, déterminante pour l'avenir du monde, ayant un étroit rapport avec des fouilles qui eurent lieu sous le temple du roi Salomon, au tout début de la constitution de l'ordre par Hugues de Prayens et de huit des acolytes. L'ordre n'aurait été, de fait, qu'une couverture primordiale, afin de trouver et de protéger la Découverte.
Ainsi, l'on parlerait du Saint Graal, qui serait, pour la version cistercienne, la coupe dont se serait servi Joseph d'Arimathie, afin de recueillir le sang du christ, une source de pouvoir cosmique, mais pourrait être également des reliques sacrées, auxquelles l'on conférerait des pouvoirs divins.
A noter que l'idée du Saint Graal, une identité forte du nationalisme Breton, ne serait pas étrangère, outre l'aspect purement politiques des contentieux opposant l'Angleterre au royaume de France, à la possible protection dont l'ordre aurait bénéficié après sa dissolution.
Quoi qu'il en soit, l'empreinte ésotérique a largement été explorée et certaines corrélations géographiques viendraient conforter l'idée de situations géomantiques. Il apparaît, selon ces honorables recherches, que les commanderies et autres chapelles, n'auraient pas autrement obéi à de strictes consignes d'emplacements et d'architectures, aux seins desquelles certaines expériences physiques pratiquées, montreraient un complexe enchevêtrement de signes cachés et de codes ingénieux, lorsque l'on les relieraient entres elles sur une carte d'époque.
Il en va de même lorsque ce constat est fait à l'échelle des trajets de l'Occident vers l'Orient, à des dates précises, par les chevaliers Templiers du temps de leur incontestable rayonnement sur le monde chrétien.
Aujourd'hui, les uns cherchent encore un trésor matériel, d'autres la source d'un incroyable pouvoir ésotérique. Depuis tant de siècles, l'encre coule encore au sujet de l'ordre obscur des chevaliers du Temple (de Salomon).
Entre légendes et vérités encore à démontrer, il existe un lien indéniable qui relie la mémoire du monde, au travers de textes antiques, dont certains furent attribués au roi Salomon lui-même le Cantique des Cantiques, par exemple- des écrits relatant la quête du Graal du cycle arthurien. L'ordre des templiers faisant alors figure d'ultime charnière, et dans le temps et dans l'espace.
Une chose est cependant certaine. L'humanité n'en a pas encore fini d'avec le mysticisme qui la hante depuis que l'homme fut amené à plonger au plus profond de la raison même de son existence. Il n'a toujours pas de réponses claires aux questions fondamentales qui le lie à l'univers, qui le fascine tant. Qui est-il, d'où vient-il, où va t-il?
Plus le temps passe, et plus ces questions primaires d'ordre métaphysique l'acculent à sa propre création matérielle, pâle reflet de sa croyance en une insondable Création Divine.
Qu'est-ce que la vie, que l'homme sait si bien ôter, mais qu'il ne sait pas créer de ses mains. L'homme peut-il prétendre comprendre l'ordre cosmique, prétend t-il acquérir un jour un tel pouvoir?
De tous temps, il n'a eu de cesse de vouloir dépasser sa propre condition terrestre, son cheminement spirituel l'amenant quelque fois en des contrées aux contours flous.
Est-ce un tel mystère qui entourerait l'ordre des templiers du Moyen-Age, et de leur supposé fabuleux trésor? Il est de ces questions, dont les réponses sont superflues, tant la Quête est déjà une réponse en soi!
Attendons nous à d'autres péripéties, que l'Histoire saura sans nul doute nous révéler, autant qu'elle sera susceptible d'en révéler sur nous même!!!...

vendredi 26 octobre 2007

PLUS FORT QUE GERARD MAJAX...HARRY POTTER!!!...

Et voila, cette année ça en fera un de plus. Un nouvel opus consacré aux aventures périlleuses du petit sorcier blanc britton. Le dernier né, qui clôt normalement la saga en sept volumes, dévoile les derniers pans d'une trame complexe, révélant enfin l'ultime secret de l'origine des oeufs avec lesquels la mayonnaise Harry Potter fut montée de main de maître par la néo-millionaire, en dollars, JK Rowling! Tout un programme.
Ma compagne les a tous, c'est vous dire toute la difficulté qui est mienne, à décrier le phénomène littéraire planétaire number one. Si elle avait été une stupide parmi les stupides, une de plus, ma tâche en aurait facilité, or c'est loin d'être le cas, et j'en suis presque à devoir me résoudre à classer cette saga au panthéon des oeuvres majeures de la littérature mondiale. Hemingway, Proust, Tolstoy, Camus, Zola, Hugo, Troya, et tant d'autres, tous les autres, vont devoir se pousser un peu, pour faire une petite place à la maman de l'infortuné petit Harry.
Cela fait des mois que ma compagne l'attendait, et sur le point d'être la proie de fans hystériques, prêt à faire la queue dés minuit devant les grandes librairies, celles dignes de ce nom- parce que les autres c'est que du caca boudin prout berk, proposant à une jeunesse attardée des mièvreries sans grand intérêt- je réussis, à grand renfort de trouvailles ingénieuses du style " dommage que je doive me lever si tôt demain... ", bien qu'un couteau cupide me frôlait d'un peu trop prés la gorge exsangue, à échapper, de justesse cependant, à la corvée débile consistant à moutonner en compagnie d'un troupeau de zombies, prêt à vendre papa et maman afin d'être les premiers à dire aux copains copines de la cour de récré, " ayéééé heu, j'lai eu avant toi heu, t'étais pas là heu, moi j'étais là-bas heu, j'ai fait la queue moi heu, pas toi heu, prrrrrrrttt!!!..."
Bref, t'es qu'un loser si t'achètes le bouquin le lendemain ou dans le mois qui suit, quand à l'acheter des années après sa sortie, en réédition format de poche, mieux vaut ne pas envisager ce cas de grande désespérance intellectuelle, le coming out des coming out, la méga honte inavouable !!...
Moi c'est pas pareil, je suis hors compétition, c'est par amour que je me suis fendu de la trentaine d'euros nécessaire au précieux achat. Ce que femme veut...
Et comme elle à plongé dans l'univers du dernier roman de l'anglaise, si profondément qu'il me semble ne même plus exister, je me suis précipité sur cette page afin de vous livrer mon immédiat ressenti!
Cela dit, documenté sur l'affaire Potter, je le suis, et depuis longtemps. Mais depuis peu, certains aspects sociologiques sont venus éclairer mon esprit fureteur, d'une lumière nouvelle.
Car, il y a une chose que je m'explique mal. Quel est le secret de cette réussite sans précédent, s'agissant d'une oeuvre, c'en est une à n'en pas douter, sur laquelle l'on peut greffer toutes les sortes de décryptages archétypales classiques, ingrédients plus que connus, largement usités en littérature un tant soit peu sérieuse; la différence, le rapport conflictuel, la transition générationnelle, la quête initiatique, l'introspection, la remise en question, la peur de vivre plus que de mourir, la causalité, les choix, le libre arbitre, la responsabilisation, la destinée...
On prête à l'auteure une écriture intéressante, mais fera t'on d'elle une Chevalière des Arts et des Lettres, l'encensera t'on pour son écriture plus que pour le contenu de ses ouvrages, les deux peut-être?
Pourquoi ce succès, pourquoi?
L'intérêt est certain, le thème Harry Potter est porteur, la liste des produits dérivés, longue comme un bras d'Alien décharné, est là, sous nos yeux, à portée de porte-monnaie, partout, là où ce qui se vend est susceptible d'être acheté.
Inutile de se voiler la face, Harry Potter est dans la place.
On pourrait se lancer dans d'interminables digressions, toutes plus surprenantes qu'intéressantes, je ne suis pas certain qu'on toucherait pour autant une vérité absolue, déterminante à la résolution de ce genre de question.
Parfois, pourquoi et comment se télescope violemment, se mélangent, se perdent en une fusion d'une rare subtilité, un véritable défi à l'esprit sceptique, un joueur de billard de mes amis rejouterait "comme la fosse!!!..."
Une thèse crédite au phénomène Harry Potter, une aura teinté de merveilleux, la sublimation de l'être primaire, animiste et métaphysique. Peut-être, sûrement. Pourquoi pas.
Il est vrai qu'au plus profond de chacun de nous, réside, survit, et tel le phoenix parfois ressuscite, un vieux fond d'obscurantisme délétère, héritage des premiers âges de la vie humaine, quand la conscience des choses au-dessus de nos têtes, dans le vide suspendu du cosmos, résonne dans les coeurs et les âmes dépendantes d'une nature hostile et bienfaitrice à la fois.
Des contours flous de nos questionnements égoïstes, naissent d'autres questions, éternellement sans réponses.
La saga Harry Potter, c'est sans doutes un peu de tout cela, dosé, subtilement, savamment, à la manière d'une matière brute dont progressivement, patiemment, sans heurts, le sculpteur donne l'illusion de la vie, tant son art est maîtrisé, consommé!
Finalement, est-il si important de savoir pourquoi succès il y a, cette page a t'elle une raison d'être, ma compagne sortira t'elle un jour la tête du dernier opus, numéro un des ventes de librairies?
Des questions, encore des questions... toujours des questions!!!...
La prochaine fois, je vous entretiendrez des choix cornéliens qui agitent fiévreusement l'esprit de ma fille de trois ans; comment négocier, quand on n'a que deux bras, le transport de deux poupées, d'un doudou géant qui traîne dans les pieds, de quatre peluches et de deux livres cartonnés de l'épaisseur d'une pièce d'un euro par page, dans le fourbe dessein de s'immiscer en loucedé entre papa et maman, profondément endormis aux aurores de la journée dominicale, sans les réveiller ni faire aboyer les chiens présent dans la pièce.

mercredi 24 octobre 2007

ARTHUR, UN HOMME SEUL!!!...

Ceux qui ont aimé la série Caméra Café, qui l'ont suivi jusqu'à la fin, n'ont pu rater les interventions télévisées des sieurs Solo et le Bolloch, lors de plateaux peoples, préparant le terrain médiatique à l'avenue de leur successeur, Kaamelott, traitant à la manière des Monty Python, les aventures épiques, chevaleresques, du célèbre grand roi Breton Arthur, Le Juste ou Le Bon, et de sa non moins noble quête du Saint-Graal.
A l'époque, c'était il y a trois ou quatre ans, nos deux comparses, à l'apogée de leurs prestations autour de l'emblématique machine à café, lors d'interviews plus intimistes, ne manquaient pas de faire l'éloge du courage de la chaîne M6, qui avait su croire en eux, à juste titre, et en leur projet de sitcom d'entreprise. Rajoutant, dans la foulée, que TF1 n'avait pas donné une suite favorable aux entretiens préliminaires, pour finalement rejeter l'idée de les produire. Mauvaise pioche pour ce dernier, qui misant sur Un gars, Une fille, alias Jean Dujardin et Alexandra Lamy, pour faire barrage à M6, aurait pu produire les deux en même temps.
L'audimat, la référence reine télévisuelle, certes confortait la série du couple de gentils teigneux, mais ne put jamais égaler l'audience régalée par les péripéties des tordus du kawa en blanc gobelet!
J'aimais bien Un gars, Une fille, mais je préférais Caméra Café. Ce n'est donc pas par hasard que je possède l'intégrale Dumont/Convenant!!!...
Aussi, lorsque Bruno Solo et Yvan Le Bolloch, lors des tournées promotionnelles de leurs dvd's Caméra Café, à travers toute la France, à l'instar de Samantha aujourd'hui, poussent en avant la série Kaamelott, présentée par Jean-Yves Robin et Alexandre Astier, ils enfoncent le clou, ils le font systématiquement, savamment, patiemment.
L'enchaînement est prévu de longue date, la transition est souhaitée de manière la plus naturelle possible, il faut parvenir à garder auprès d'elle, M6, ceux qui avaient aimé Caméra Café, et qui devront dés lors s'en passer. Moment toujours critique, redouté, surtout quand une saison entière à déjà été tournée, prête à la diffusion.
Personnellement, l'arrêt de Caméra Café, même insipidement remplacé par la version locale, 100% réunionnaise, bien qu'extrêmement encadrée par une charte précise, censée produire le même attrait sans dénaturer le produit initial, m'aura littéralement coupé la chique, si j'ose m'exprimer ainsi, si bien que c'est avec un à priori certain que je visionnais les premières images de la série Kaamelott, sans réelle conviction je dois l'avouer.
Encore trop imprégné des aventures de salariés plus tricheurs les uns que les autres, je ne parvenais pas à accrocher à la série médiévale.
Et comme le temps fait si bien les choses! Incité, plus que de raisons, par ma compagne qui, elle, adorait le nouveau concept, je me laissais aller, petit à petit, à mieux cerner cette nouvelle série!
Contre toute attente, je finis par trouver Kaamelott drôle, bien fait, intelligent, subtil, ingénieux, réjouissant de pépites linguistiques et de ton. C'était marrant. Une façon très moderne de transposer l'esprit d'une époque révolue, en l'adaptant à nos contingences actuelles.
Les schémas archaïsants des textes médiévaux en langue gaéliques, celtiques, bretonne et armoricaine, comprises entre le cinquième et treizième siècle après Jesus-Christ, qui avaient construit le mythe Arthurien autour d'un homme, qui, historiquement à bel et bien existé, tout comme Guenièvre et Merlin, mais dont les parcours personnels sont loin de ce qui est imprégné avec force dans l'inconscient imaginaire collectif mondial, ont été rafraîchi dans la série télévisée, pour nous proposer une interprétation plus profane du quotidien d'un Roi Arthur normal et de sa quête du Saint-Graal, compliquée à l'extrême par des facteurs comportementaux humains, constituants, par ailleurs, tout le sel, et le piment, allons-y, de cette audacieuse production.
Audacieuse, oui, car, une littérature abondante existe sur le sujet constitué par ce que l'on appelle le Cycle Arthurien, une sphère décortiquée, disséquée de fond en comble, par des écrivains, des chercheurs, des historiens de renom, dont Jean Markale, et son Cycle du Graal, par exemple, qui, en 9 tomes, nous rapporte le parcours le plus exhaustif possible, issus de textes connus et plus rares ou nouvellement découverts, de Chrétien de Troyes en l'occurrence, dans une cohérence générale, qui écarte, à force de tri sélectifs, des textes contradictoires des textes purement fictifs, par trop éloignés du sujet principal, l'aventure du Saint Graal, pivot central d'une grande esthétique spirituelle, au service de laquelle, gravitent les indispensables acteurs humains et nécessairement non humains, Le Roi Arthur officiant comme figure symbolique et emblématique, issue d'une lignée d'autres personnages prestigieux, dont les origines remontent à la mort du Christ, pour faire de la terre inconnue, plus tard appelée Albion, le théâtre de toute l'épopée du cycle Arthurien.
Tout comme la venue d'un Messiah antique, le libérateur et sauveur, prophétisé depuis la nuit des temps, et attendu avec la dernière énergie par un peuple Juif exsangue, tant l'occupation romaine était devenue, lors du Ministère du Christ, intolérable au dernier degré, puisque les soulèvements de rebelles prenaient d'inquiétantes ampleurs aux yeux de l'Empire colonisateur, incarné par l'empereur Tibère, il s'en est allé de même de l'apparition dans les écrits médiévaux, du Saint-Graal, coupe sacrée dans laquelle Joseph d'Arimathie aurait recueilli le sang de Jésus agonisant sur la croix, selon la version cistercienne.
Ainsi Arthur, qui était un dux bellorum, "un chef de guerre" ayant vécu aux alentours de l'an 500 de notre ère, d'après les documents fiables en latin qui le concernent, louait ses services de puissant chef de clan romano-breton, aux rois bretons qui avaient besoins de guerriers pour repousser les invasions saxonnes, les germaniques d'aujourd'hui, de ce qui était alors l'île de Bretagne, autrement dit la Grande-Bretagne actuelle.
L'époque est celle de la fin du Bas-Empire romain et du début de la civilisation mérovingienne, et il est plus crédible d'imaginer cet Arthur en uniforme romain que de le décrire sous l'aspect d'un roi Plantagenêt du XIIeme siècle.
Ses victoires retentissantes contre l'envahisseur Saxon, qui permirent de contenir durant une cinquantaine d'années l'inévitable- puisque après sa mort tragique contre Le Mordret, un rival, selon la version cistercienne, toujours, la majeure partie de l'île fut soumise aux germaniques- l'auréolèrent d'une véritable vénération, largement entretenue et augmentée par les bretons soumis aux Saxons ou ayant fui dans les régions les plus occidentales de l'île, Cornwall et Pays de Galles (Cymru).
C'est l'esprit, de révolte contre l'envahisseur, qui cimente la position héroïque du roi Arthur, autour de thèmes récurrents d'ordre et de responsabilité, contre le désordre. Celui qui maintient les traditions celtiques, un personnage saint, la personnification d'un haut nationalisme, et ce durant les siècles suivants. Un tel héros ne pouvait donc que rencontrer, et côtoyer, puis de s'allier, d'anciennes figures mythologiques, et de tout cela naquit la quête hautement symbolique de la pureté d'âme et de la vertu!
Point de toutes ces considérations dans la série, ou si peu, non, l'essentiel de l'intrigue générale consiste à raconter les péripéties contenues dans la légende mais à les traiter plus comme prétexte, comme support, à des rapports humains très actuels, très conflictuels. Il faut voir le roi Arthur plus en chef d'entreprise que comme souverain, secondé par une assemblée de chevaliers, de la table ronde en l'occurrence, qui tireraient plus de bras cassés qu'autre choses.
Dans le carré premier entourant Arthur, rôle interprété par Alexandre Astier, on trouve la reine Guenièvre bien sûr, la femme légitime du roi, dépeinte comme une grosse gourdasse empruntée, sincèrement éprise de son roi de mari, bien qu'encore vierge à bientôt 30 ans, donc à priori sans aucune expérience des choses de l'amour, qui n'a qu'un rêve, que son époux daigne la toucher un jour.
Léodagan de Carmélide, père de Guenièvre, roi de Carmélide, fils de Goustan le Cruel, incroyablement joué par le papa Astier, sombre personnage éternellement bougon, fort en gueule, pas diplomate pour un sou, habité en permanence par l'idée fixe qu'il faut impérativement installer des tourelles sur les plages de l'île de Bretagne, afin de mieux prévenir les invasions Saxonnes et Vandales, idée considérée tant saugrenue qu'onéreuse, tout aussi continuellement repoussée par Arthur. Léodagan officie, aux côtés du roi, en tant que Grand Général des Armées Bretonnes, et se fait fort de bien équiper le royaume de catapultes inutiles. Son autre cheval de bataille est de préserver autant que faire se peut, les routes de Carmélide de tous chemins pavés romains, dernier fief de l'île de Bretagne fédérée à s'en vanter, au grand dam des autres seigneurs et du roi Arthur lui même.
Lancelôt du Lac, qui fait office de premier ministre, est secrètement amoureux de la reine, qui ignore tout des tourments amoureux du malheureux soupirant et accessoirement, à ses heures perdues, chevalier errant. Lancelôt et le roi Arthur sont amis dans la série, bien que dans l'esprit du premier, surnage une noire jalousie offusquée, persuadé qu'il est, ce qui le rend peu causant et introverti, que la reine serait bien mieux avec lui qu'avec un roi qui n'a que faire d'une femme qu'il n'aime pas et qui plus est, le dégoûte! Il est cependant, par nature, noble, il sait rester donc à sa place, attendant son heure, qui viendra il en est certain. Il régente les affaires politiques du royaume avec grande intelligence, fidélité et surtout, une inestimable loyauté envers son roi.
Bohort, l'intendant du royaume, impayable lopette, grande intelligence pratique autant qu'esthétique, mais qui a le tort, en plus d'abhorrer les conflits armés, par pure couardise en substance, de ne faire montre que d'une très relative virilité, ce qui alimente fortement, bien que marié et père, des soupçons qu'il préfère ignorer, sur ses préférences sexuelles. Il a un grand secret, il n'a pas fait ses classes dans l'armée bretonne, il ne sait donc pas manier l'épée.
Le Père Blaise, scribe officiel du roi, il transcrit les aventures vécues par les chevaliers, contées le plus souvent autour de la table ronde. D'une nature tatillonne et légèrement désabusée, il ne cesse de réécrire et de corriger le contenu, parfois très fade voire insipide, des aventures de Perceval et Caradoc, ce qui a le don de l'exaspérer au plus haut point.
Dame Séli, la redoutée Picte, la mère de Guenièvre, a le caractère aussi trempé que son mari Léodagan, mais possède en plus, un inébranlable désir de voir un jour le couple royal présenter un héritier, ce qui ne la rend donc pas plus aimable, mais pas moins non plus, envers son gendre qu'elle considère, à tort, comme un mou.
Merlin, enchanteur de son état, grand vainqueur de la belette de Winchester, inestimable inventeur de la potion guérissant les ongles incarnés, a écrit; le druidisme pour tous, et est, selon les propos mêmes du roi Arthur, "un gros nul", et dans la bouche de la fée Morgane; un "pignouf!". Né du croisement d'une pucelle et d'un incube, un démon ayant la capacité de prendre forme humaine, il n'aspire qu'à une chose, bien qu'étant censé être la super puissance de feu du roi Arthur, en particulier quand il s'agit de repousser l'ennemi à l'aide de sa magie, c'est qu'on lui fiche la paix, cela n'arrive pas souvent! La série le présente comme un raté qui ne réussit vraiment quelque chose, que lorsque le hasard s'en mêle. Autrement, au quotidien, chacun se demande, le roi en tête, à quoi sert réellement Merlin. Il a un grand rival, qu'il craint plus qu'il ne respecte, en la personne de Elias de Kériwy, redoutable et redouté sorcier, n'apparaissant que pour annoncer le pire ou menacer de calamités Kaamelott, si on ne lui donne pas ce qu'il désire.
Perceval de Galles, Provençal le Gaulois, est un inculte notoire, ne sachant ni lire ni écrire, doté d'une faculté à la bêtise peu commune, d'une naïveté sans nom, le vrai bras cassé dans toute sa splendeur de Kaamelott, il ne comprend rien à rien, n'est bon à rien, ne sert manifestement à rien non plus, mais bénéficie de la part du roi Arthur, d'une estime qui confine à l'amitié la plus sincère. Arthur, inexplicablement, l'aime tendrement, même s'il passe le plus clair de son temps à l'enguirlender. Perceval, dans la série, à certaines qualités néanmoins, qui le rendent attachant à plus d'un titre. Il est serviable, dévoué, loyal, généreux, plus inconscient que brave cependant, volontaire, et si Angarade, la suivante de Guenièvre est follement éprise de lui, au moins pour ces raisons énoncées, faute, pour elle, n'est pas d'avoir tout tenté pour le lui faire comprendre, au gentil seigneur, si ce n'était sa totale ignorance des choses de l'amour, à moins que ce ne soit son inaptitude à un raisonnement logique quelconque. Perceval, reste néanmoins, la seule personne que le roi Arthur invite régulièrement à partager, seul à seul, le repas de midi. La Dame du Lac à prédit de lui une destinée hors norme, qui ferait parler de lui dans vingt siècles encore!
Caradoc de Vannes, fidèle et inséparable comparse de Perceval, quand il ne mange pas, il passent le plus clair de leurs temps à la taverne. Caradoc est un estomac sur pattes, il ne fait que manger, il ne semble aimer que ça d'ailleurs, sa journée et sa nuit sont divisés en 11 temps de repas. Dés le lever, il sort de dessous son oreiller, un bon gros jambon qu'il entame allègrement. Il ne se lave jamais, contrairement à sa femme, qui elle, se lave quatre fois par semaine, et souhaiterait que son mari en fasse autant. Placide, paresseux, c'est tout de même un agréable compagnon, à qui, tout comme à Perceval, il ne faut jamais confier de mission d'importance militaire.
Dans le second carré, on trouve des personnages intéressants, mais qui interviennent plus rarement
Yvin, le frère de la reine Guenièvre, beau-frère du roi Arthur. Ce dernier se doit de se le rappeler sans cesse, tant le personnage est dépourvu de toutes velléités guerrières ou politiques, c'est un objecteur de conscience avant l'heure, un subversif introverti, coincé et maladroit, qui affectionne plus l'instant instinctif que le véritable statut que lui impose sa naissance et sa place autour de la table ronde. Penaud, il est totalement dépourvu d'ambitions. Se comporte, la plupart du temps, en enfant gâté, incompris du reste du monde qui l'exaspère. Ce personnage est joué par le petit frère Astier.
Gauvin, le neveu du roi Arthur, compagnon de jeux d'Yvin. Ils ont le même âge, sont aussi peureux l'un et l'autre, s'entendent comme larrons en foire dans leurs délires pseudo réac avant-gardiste. Ils désirent, malgré tout, plaire à leur roi, qu'ils aiment profondément.
Le Purificateur, joué par Elie Seimoun, incarne l'inquisition avant la lettre. Il brûle à tout va, sème la terreur pour tout ce qui relève de l'hérésie. Il abhorre la sorcellerie, la magie, ne croit qu'en Saint-Jules, Saint-Didier, Saint-Fernand, et en Jésus Christ notre Sauveur. Son rêve ultime, décider le roi Arthur à le laisser cramer Merlin.
Vanek, le marchand d'esclaves, souvent convoqué prés le roi Arthur, en qualité d'homme de terrain, susceptible de trouver d'improbables solutions à des situations délicates, les caisses vides de l'Etat par exemple. Combinard, sans scrupules, habile commerçant, il peut tout, voit tout, entend tout, et est même capable de retrouver l'épée Excalibur, l'épée flamboyante du roi, volée au sein même de la forteresse de Kaamelott.
Démétra, la plus visitée des maîtresses du roi Arthur. Très proche de la reine Guenièvre, qu'elle tente de consoler en lui donnant des cours de séduction à l'endroit de son époux indifférent. Démétra est amoureuse du roi, l'inverse ne semble moins évident.
Les jumelles du pécheur, autres maîtresses officielles du roi. Selon lui; " l'une est plus... et l'autre, c'est plus...".
Azénor, la dernière maîtresse officielle en date, joué par Emma De Caunnes, assume mal ce rôle qui lui échue malgré elle, la chose lui fut présentée comme un insigne honneur qui ne saurait se refuser. Alors même qu'elle vit au château, elle continue à chaparder... pour manger! C'est ce côté rebelle, frais, indiscipliné, indompté, qu'affectionne tout particulièrement Arthur.
Guethenoc, le turbulent agriculteur, viticulteur, et boulanger, chapeaute officiellement le monde agricole des environs de Kaamelott. Sa production est plus que médiocre, il le sait, mais l'attribue, en toute mauvaise fois, au climat généralement pluvieux, de l'île de Bretagne, que la lointaine Andalousie.
Roparzh, est l'ennemi intime de son rival, et voisin de champs, Guethenoc. Cependant, lui, est éleveur, et supporte mal les incursions fréquentes des bêtes de Guethenoc sur ses champs, faits qu'il soigne promptement en leurs lâchant ses chiens!
Dame Ygerne, la mère du roi Arthur, veuve de feu Uther Pendragon, précédent roi de l'île de Bretagne, le père biologique d'Arthur, ce dernier ayant élevé par Antor, un chevalier fermier. Souveraine du bon peuple de Tintagel. Son côté pince sans rire, collet monté, vieille fille, l'oppose diamétralement à la façon de régner de son fils, qu'elle juge trop laxiste quand au comportements à son encontre, des gens du royaume, censés marquer plus de respect pour la personne royale. Et ce n'est pas la présence Picte à Kaamelott, en la personne de Dame Séli, qui lui fera penser le contraire!
Au centre de toutes ces convergences humaines, disparates, différentes, tente d'exister, tant bien que mal, un roi Arthur désabusé, blasé.
De temps à autre, apparaît à Arthur seul, la Dame du Lac, le personnage fantomatique de la série. Il est le seul à pouvoir la voir, l'entendre et lui parler, donc. Cependant, ces apparitions, tellement brutales, qu'elles causent au roi une réelle souffrance momentanée au coeur, n'obeissent à aucune règles apparentes, elles se produisent souvent alors que le roi n'est pas seul justement, et qu'il est en plein règlement diplomatique ou qu'il expose à ses chevaliers, pas forcément les plus futés du reste, une situation complexe d'ordre militaire. Dans ces moments là, la confusion règne, car personne ne comprend à qui Arthur s'adresse, même si ce dernier tente pour la énième fois d'expliquer l'inexplicable, tout en conversant avec la Dame du Lac!
Celle-ci, en revanche, n'apparaît jamais pour rien, c'est toujours important, et généralement il s'agit d'une quête à mener. Un dragon à tuer, des ogres à tuer, des gobelins à tuer, tout un tas de bestioles à tuer en fait, afin de récupérer un trésor farouchement gardé, dans des cavernes, des grottes et autres souterrains. Et quand il s'agit de rapporter cela aux éventuels volontaires pour l'accompagner...
Quant au Graal lui même, personne ne sait ce que c'est, seul Arthur semble s'en soucier, c'est l'ultime quête qu'il doit mener, et c'est la seule raison d'être de Kaamelott et de l'assemblée de la table ronde, pourtant, il doit reconnaître que pour les autres chavaliers, cela fait beaucoup de choses abstraites à avaler.
Le roi Arthur de la série Kaamelott, a les nerfs à fleur de peau, c'est un écorché. L'on devine chez lui un manque affectif sérieux de la part d'une mère rigide, qu'il fuit autant que possible, car elle lui fait peur. Son désir d'être materné, son côté enfant qui refuse de grandir, sont les traits les plus soulignés lorsqu'il se trouve en compagnie de Démétra. En présence de sa femme, Guenièvre, qu'il a connu seulement trois jours avant leur mariage, il est ombrageux, incisif, vexant, tant il la trouve par trop naîve et peu avenante physiquement. Il ne peut digérer, du fait, que c'est surtout l'alliance d'avec la Carmélide qui a imposé ce choix. Un choix politique, nécessaire à cette époque féodale troublée par d'incessantes invasions hostiles.
Il a également une vision politique, qualifiée de molle par Léodagan, il gouverne comme une femme, qui tranche radicalement d'avec la barbarie première, comme unique et impérieuse réponse coutumière aux conflits. Il privilégie le dialogue, la diplomatie, et à recours aux armes qu'en cas d'absolue nécessité. Ce n'est pas un conquérant dans l'âme, c'est un penseur, un visionnaire.
Bien qu'il ne s'en vante jamais, car c'est l'inconscient de ses actes qui doit percer à l'image, il concède à la Femme bretonne un statut jamais observé ailleurs.. A Kaamelott, la femme agit selon son désir, toutes proportions gardées bien sûr, elle est libre de pensées et d'expressions, sa différence et ses besoins sont respectés.
Intelligent, sensible, soucieux du bien être des autres, il est néanmoins conscient d'avoir une longueur d'avance sur ses comptemporains. Ce qui le chagrine quelque peu, cela l'isole un peu plus des autres, il ne jouit pas de cette situation.
Homme simple, aux désirs simples, il est le dépositaire bien involontaire d'une destinée qu'il n'a pas choisie, et qui le dépasse. Ce désarroi, il ne peut le confier à personne, ce qui à tendance à le rendre dépressif.
Il exerce justement son pouvoir de roi, mais n'en abuse pas, il vit assez mal ce statut de premier homme du royaume de l'île de Bretagne. Ainsi, il parvient difficilement à accepter les artifices nécessaires à l'exercice du pouvoir, ces obligations induites, comme rassurer en permanence les paysans enragés par les saccages sur leurs terres, provoquées par les combats quotidiens contre l'envahisseur. Ou encourager son armée avant les batailles décisives, leurs insuffler la fougue et la rage de vaincre. Cela le lasse, le gène même.
Et quand on lui rapporte sa popularité toute relative, il peste contre ces freins bassements matériels, rageant d'être le seul à qui on demande d'apporter la salvation, d'étendre une philosophie nouvelle, de défendre des valeurs morales et intellectuelles inédites, d'incarner un nouveau mode de pensée.
Une expression bien à lui, résume asez bien son mode de fonctionnement; C'est pas des flèches les gars!!!...
Arthur n'est pas un homme heureux, sur ses épaules pèse un bien trop lourd fardeau, il est celui qui a extirpé l'épée magique Excalibur, prisonnière de son rocher, enchassée par un enchantement, que lui seul pouvait conjurer. Non pas tant par des artifices et autres subterfuges non humains, mais bel et bien parce qu'il était l'élu, celui que la prophétie avait annoncée des siècles auparavant, par qui tout arriverait.
Dans sa main, Excalibur flamboie, au creux de toutes les autres, elle n'est qu'une épée ordinaire. L'épée Excalibur reconnaît l'exceptionnelle destinée de son porteur!
Seule une autre personne peut faire mieux que le roi Arthur, dans sa main l'épée magique flamboie bien plus encore. Cette main appartient à... Perceval!!!...
Très intrigué de cela, songeur, allongé dans son lit, ne parvenant pas à se concentrer sur son parchemin, il n'entend pas Guenièvre s'inquiéter de son état, et quand il l'entend enfin, il lance laconiquement;" pensez vous que les cons pouvent avoir une exceptionelle destinée?".
Prenant la chose pour elle, piquée au vif, elle lui rétorque alors; "méfiez vous des cons, on ne sait jamais jusqu'où ils peuvent aller!!!...'

lundi 22 octobre 2007

L'EXEMPLE VIENT D'EN HAUT!!!...

Dans le cadre de mon travail, je suis amené à me servir d'engins de chantiers, le plus souvent d'un tracto-pelle, pour des manoeuvres de chargement d'agrégats. La grosse bébête étant munie d'options indispensables autant que confortables, dés que cela est possible, je ne me prive donc pas de la climatisation et de la radio, délicieux palliatifs aux inévitables vibrations et autres cahots, inhérents à la structure même de la machine, plus prévue pour du travail de gros bourrin en terrain instable que pour de la trajectoire de précision sur circuit lisse et dégagé.
Ainsi, dans le courant de la semaine dernière, alors qu'évoluant comme à mon habitude au volant du monstre mécanique, tout affairé que j'étais à accomplir ma tâche quotidienne, j'écoutais d'une oreille le flot d'informations nationale et internationale, dispensées par la radio de bord, impérieusement calée sur France-Inter.
Une information, empreinte d'un ton mi sérieux mi ironique, attira, à un moment, toute mon attention de contribuable citoyen, que l'actualité, même d'anodine apparence, ne saurait, Dieu merci, laisser indifférent!
Il s'agissait d'une étude statistique, dont le sujet était la mise en parallèle des actions menées par le gouvernement actuel quant à la délinquance routière, d'avec le comportement, routier donc, de nos représentants politiques des plus hautes sphères de l'Etat.
Il s'agissait d'une étude indépendante, citoyenne, puisque menée par des gens comme vous et moi. Le résultat de cette enquête, publiée sur le net, faisait maintenant le sujet croustillant de cette petite chronique.
Au ton de la voix de celui qui s'exprimait sur le sujet, je devinais une certaine jouissance bien récréative, communiquée bientôt à l'ensemble de la rédaction, dont les rires mal étouffés venaient ponctuer, de temps à autres, la litanie de résultats effarants.
L'étude était la suivante; d'entre tous les grands hommes politiques de l'actuel gouvernement, de premier plan donc, censés donner au contribuable citoyen que nous sommes, pour paraphraser ce cher Jean Amadou- que je respecte infiniment pour ses chroniques littéraires de saltimbanque comme il n'en reste que peu, au sujet de nombres de dysfonctionnements de notre si belle société française- l'exemple indiscutable d'une nation qui s'efforce d'appliquer au quotidien, à commencer par ses chefs donc, les lois qu'elle entreprend de mettre en oeuvre pour le bien de tous!
Ainsi, pardonnez moi de n'en retenir, ici, que les plus significatifs, je n'ai eu guère le temps de tous les noter, vous vous en doutez bien.
Donc, pèle mêle, nous avons tous les ministres, secrétaires d'état et autres représentants de l'Etat français, examinés à la loupe, chiffres honteux à l'appui, selon l'étude, cautionnée par France-Inter, c'est dire tout le sérieux crédité à la chose, quant à leurs comportements quand ils sont amenés à prendre la route.
C'est évidement catastrophique, vous l'avez déjà entendu par ailleurs, de constater avec quelle légèreté, nos hommes politiques d'envergures, prennent par dessus la jambe, les décrets et lois censés limiter, conscrire, punir, nos velléités de chauffard, nous évoluons dans le cadre précis, je le rappelle, de la délinquance routière tout de même!
Ainsi, une liste longue comme le bras, fustige feux rouges, priorités, limitation de vitesse, distance de sécurité, comportements dangereux... autant de critères délictueux, avérés, vérifiés, filmés même parfois, qui remplissent plus que jamais nos tribunaux de police et correctionnels.
La palme, puisque l'étude en fournit les degrés d'appréciation, revient à notre cher Président Nicolas Sarkosy, himself ! Cependant, l'étude précise également que ceux là sont rarement les chauffeurs à proprement parler, il s'agirait plutôt de leurs préposés à la conduite, nos hommes politiques incriminés ne seraient donc que de modestes et honnêtes passagers, pris dans la tourmente incivique, à l'insu de leurs plein gré, dont seuls seraient responsables leurs chauffeurs attitrés, au nom d'une prétendue, sacro sainte, raison d'état!
L'étude fournit d'autres petits détails hilarants, ils ne seraient rarement que seuls, lors de ces fameux déplacements éclairs, des policiers ou gendarmes, selon l'endroit où ils évoluent, motorisés, basiquement appelé motards, leurs ouvriraient, semble t'il, couloirs et autres voies d'accès libre de tous obstacles, c'est nous, usagers réguliers, afin que leurs convois puissent donner libre cours à ces plaisantes petites escapades, particulièrement appréciées en agglomération. Quel spectacle, c'est Guignol!
Aussi, me mettant à la place du contribuable citoyen lambda, je m'insurge contre cette étude visant, vraisemblablement, à discréditer nos souverains, dont le seul souci quotidien, compromettant gravement la qualité de leur sommeil par ailleurs, est la plus grande qualité de vie possible qu'ils veulent nous offrir, par la résolution très active des problèmes dans lesquels la France s'est engluée au fil des décennies passées!
L'instant radiophonique, délicieusement subversif, se fond par la suite dans les méandres d'une actualité de l'ailleurs, plus grave, plus inhumaine, comme à l'accoutumée, dont la représentation devient chaque jour moins évidente, tant l'habitude et la distance rendent très difficile l'identification personnelle. En gros, chacun ses problèmes, qu'y puis-je, dans quel monde vivons nous...
Mais, mais... si cette parenthèse pantalonadesque fit rire sur France -Inter, elle n'est pas sans me rappeler une aventure Ubu Colonialésimement édifiante, hallucinante même, dont je fus l'un acteur principaux, lors du dernier voyage dans notre île, de notre premier ministre d'avant les dernières élections présidentielles, ce cher Dominique de Villepin!
Voici les faits, accrochez vous, c'est du costaud.
Nous sommes au moment et à l'endroit où la route du littoral fut irrémédiablement interdite à toute circulation pour cause d'effondrement majeur. Certains y ont laissé la vie. S'en suivent six semaines de passages obligé par la RD 41, plus connu sous le nom de route de la Montagne. Les travaux avancent difficilement, après les inévitables tâtonnement nécessaire à la recherche de possibles survivants, on déblaye les 80 000 tonnes de gravats, de roches, couvrant les deux portions de la 2x 2 voies sur une hauteur d'une trentaine de mètres! Le travail est long, fastidieux, rendu précaire par d'autres chutes de pierres corollaires à la premières, mais de moindre importance.
En France métropolitaine, le gouvernement Villepin est en émoi, et dépêche sur place quelques sommités venues se rendre compte de l'étendue des dégâts, et de la façon la plus appropriée d'y remédier, pour l'avenir.
Les semaines passent, la route du littoral rouvre enfin ses voies, au plan de circulation modifié, en un mic-mac de voies réduites et de cordons rétrécis, le plus gros des gravats est encore à enlever sur les côtés falaises.
A l'époque, je résidais dans le chef lieu, et pour me rendre à mon travail, je comptais, au grand maximum, aux aurores, avant l'effondrement de la falaise, qu'une poignées de minutes pour me rendre dans la ville voisine du Port, depuis chez moi. Après l'effondrement, il fallait au bas mot, compte tenu du trafic anormalement élevé sur cette route de montagne, absolument pas prévue à cet effet, entre 30 et 50 minutes de trajet, dans les deux sens de circulation, tant les embouteillages monstres rendaient impraticables la route de la Montagne. C'est que même en moto, il n'était guère aisé de remonter une file ininterrompue de véhicules de toutes sortes, quasiment à l'arrêt, sur une trentaine de kilomètres de voies courtes et sinueuses.
C'est à cette époque houleuse, tant l'état d'esprit des usagers de la route était soumis à rude épreuve, beaucoup déménagèrent temporairement, afin d'être à l'heure au travail, rien que ça, que fut officiellement annoncée la venue dans notre Département/Région, du premier ministre en exercice, Dominique de Villepin.
L'action que je vais vous narrer maintenant, se passe un vendredi après-midi, aux alentours de 13 h. A une brouette prés, alors que la route du littoral, même rendue en partie aux usagers de la route, n'avait rien de pratique, et qu'aux deux entrées et sorties, s'entassaient des véhicules formant une chenille longue de plusieurs kilomètres en amont, aussi bien qu'en aval, il fallait encore être très, très patient, avant de pouvoir prétendre rentrer chez soi après le travail!
Je finis le mien, ce vendredi là, et tout en pensant au week-end bien mérité qui s'annonce, je quitte progressivement la zone industrielle proche du port de la Possession, lieu de mon entreprise, et comptant bien sur les embouteillages déjà annoncés comme très sérieux, même à cette heure de la journée, je longe le plus possible la voie extérieure, normalement réservée aux poids lourds, avant de m'engouffrer dans la file de voitures arrêtée, et de la remonter, je suis en moto je le rappelle, jusqu'à l'entrée de ce qui est convenu de nommer localement, le canal bichique, référence faite aux entonnoirs spéciaux largement utilisé traditionnellement par les pécheurs saisonniers de ces alevins, les bichiques, dont l'évasement caractéristique à servi à illustrer le canal rétréci dans lequel se suivent, au pas, les voitures empruntant ce semblant de route du littoral en travaux!
Or, arrivé maintenant à l'entrée proprement dite de cette route du littoral, un cordon de sécurité, constitué de gendarmes, en barre l'accès. Derrière eux, la route vide, devant eux, moi et d'autres motards déjà présent, moteurs éteints, je fais de même. Machinalement, je jette un oeil désabusé à cette file incroyablement longue de véhicules, et je me dis, tout en m'allumant une cigarette de circonstance, qu'elle doit bien atteindre facilement la ville de Saint-Paul, à l'heure qu'il est!
Je me risque, au bout d'un moment, à m'adresser à un gendarme non loin de moi, lui demandant avec tous les trésors de diplomatie dont je me sentais capable de faire preuve, quelles étaient les raisons de cet obstruction à la libre circulation routière, un évènement particulier peut-être, un accident grave sur la route du littoral elle même, des travaux spéciaux sur le point de s'achever?..
Que nenni, le noble représentant des forces de l'ordre, fort courtois au demeurant, une prouesse en ces circonstances d'extrême tension à trancher au sabre à cannes, m'expliqua qu'ils attendaient la venue imminente du cortège ministériel, et qu'ensuite, une fois passé, la route serait de nouveau ouverte à tous!...
j'ai du mal comprendre, mal entendre, le convoi ministériel, c'est quoi ça, plusieurs voitures, des motos tous ça?... oui oui, ils allaient arriver d'un instant à l'autre, derrière moi donc, au travers de cet embouteillage monstre, comme une ambulance en somme, qui tant bien que mal, toutes sirènes hurlantes, se fraye un chemin vers une destination urgentissime!
C'est alors que l'impensable se produisit. Surgit du fin fond des entrailles de cet amas de tôles immobile, au son caractéristiques des sirènes de police, un groupe de motards de la gendarmerie ouvrait, écartait, éventrait par le milieu la file de véhicules attendant de pouvoir redémarrer. Et, quelques secondes plus tard, comme Moïse le fit de la Mer Rouge, les flancs de la mer automobile bien repoussés sur les côtés, le cortège ministériel s'éjecta de celle-ci, pour aussitôt disparaître au loin, dans le fameux canal bichique, déserté à cette seule fin!
Le groupe de motards que nous étions, amassés sur le côté droit de la chaussée, aux premiers sons des hurlantes, savions qu'il serait pour nous bientôt l'heure, sitôt le convoi passé, d'ouvrir en grand la poignée de gaz, de la mettre en coin, de l'essorer comme jamais, de faire péter le mégaphone, de burner à donf l'asphalte de tous nos désirs livré en pâture à nos soins de trajecteurs chirurgicaux, nous voyant soudainement affublés de combinaisons d'écuries de Superbike, libre de nous élancer, dans quelques instants, sur la noire piste de nos esprits de motards enfiévrés!
Une bonne minute s'écoula, lorsqu'enfin, moteurs au ralenti, sous le regard inquisiteur de la maréchaussée interrogative, la main sur le talkie-walkie, nous passâmes devant eux, qui nous ouvraient en grand les portes du paddock. Ce qui s'en suivit relève du pur délire mégalomaniaque de timbrés à la Joe Bar Team!
En groupe compact, nous avalions les centaines de mètres nécessaires à la duperie censée nous soustraire définitivement de toutes interventions par l'arrière, des forces de l'ordre qui nous épiaient, guettant de notre part quelques excès de vitesse à promptement soigner par le carnet à souches.
Aussi, c'est au premier virage, certains d'avoir complètement disparus du regard gendarme, que chacun de nous entama sa propre course éperdue, contre l'autre, contre soi même, contre cette période de disette de sensations routières fortes, communiant tous vers le même unisson mécanique, c'était Easy Rider, James Dean au volant de son bolide, les moteurs rageaient de plus en plus leurs haine de la lenteur coutumière, il nous fallait exploser nos limites, nous étions pleinement conscients que ce serait sans doutes la seule occasion que nous aurions de jouir ainsi sans risques de cet étroit et dangereux canal routier, bordé de par et d'autres d'inquiétantes travées en béton, hautes de plus d'un mètre!
Tour à tour, nous nous dépassions et inversement, la marge de manoeuvre était très étroite, parfois limite, certains frôlaient de très prés ces blocs, réfléchir était un luxe que nous ne pouvions nous permettre, ainsi beaucoup ralentirent pour retrouver une allure moins répréhensible, tandis que le groupe dont je faisais partie, ne cessait d'augmenter la cadence infernale dans sa course en avant.
Que cherchions nous vraiment, à rattraper le cortège ministériel? Nous voguions à 180/190 kmh, suçant littéralement la roue arrière du gars devant nous, profitant au maximum de l'aspi, quand au loin nous le vîmes, ce fameux cortège, qui manifestement allait lui aussi bon train!
Il était à une bonne centaine de mètre devant nous, et à mon compteur je lisais 195 kmh, nous jouions là un jeu bien dangereux me semblais t'il, qu'allait-il se passer, je compris bien vite que certains d'entre nous attendaient le dernier tronçon de quatre voies, au sortir du canal, pour donner le maximum dans les tours !
Dans le carré formé par le groupe de tarés que nous étions présentement, il était évident que nous avions le quota de chevaux plus que nécessaire au dépassement des 260/280 kmh, après avoir frôlé les 200 kmh sans trop grande difficultés à l'intérieur de ce boyau devenu, à cette vitesse, aussi fin qu'un fil d'Ariane abandonné à la tourmente.
Il me sembla qu'un commun accord, tacite, nous limita dans nos velléités de dépassement en trombe du cortège ministériel, aussi c'est à la sortie du couloir de la mort que tout se joua, très vite, et de façon tellement inattendue!
La distance nous séparant du cortège avait quelque peu rétrécie, mais personne du personnel accompagnant le ministre, bien deux ou trois véhicules d'escorte, ne semblaient faire vraiment attention à nous, naturellement je me trompais.
Aussitôt débouché sur la quatre voies, le cortège ministériel augmenta sa vitesse de croisière, bien décidé à ne pas se laisser rattraper, je décidais alors d'attendre, un peu, de manière à déterminer quelle direction choisirait d'emprunter le convoi au devant. A droite, il prendrait le centre ville, à gauche il sortirait par la bretelle de sortie, direction Bellepierre.
Dans les 400 derniers mètres de quatre voies, en ligne droite, les plus téméraires d'entre nous, qui je le rappelle, roulaient à prés de 200 kmh derrière la voiture du premier ministre De Villepin, à peine distante d'une petite centaine de mètre, décidèrent de rajouter les quelques 50 à 70 kmh manquant à l'appel de la zone rouge, prenant le risque énorme d'affronter les forces de l'ordre en voitures banalisées, sirènes deux tons et gyrophares, des motards de la gendarmerie en éclaireur, au moins quatre en tête, à contre-pied de leur mission initiale.
Ils le firent, brutalement, passant comme des balles, dans un vombrîssement croissant, par la droite, puisque semblait-il, le convoi maintenait sa position à gauche, pour disparaître corps et bien, avalés par le tunnel qui, au loin, recrachait, une fois les riders disparus à mes yeux, un tonnerre de watts!
Les directives semblaient claires, le premier ministre devait rejoindre le maire de St-Denis dans les plus brefs délais, le reste était secondaire. Comme le premier groupe avait réussi son forfait, ceux derrière moi ne désirant manifestement pas tenter leur chance, j'entrepris à mon tour un dépassement par la gauche, alors que le convoi semblait se décider maintenant à prendre par la droite, il fallait se décider vite, il n'y aurait que très peu de temps de réaction à une manoeuvre de rechange, en cas de mauvaise interprétation de ceux qui me précédaient.
Alors j'ai enroulé du câble, forçant franchement l'allure, persuadé que la voie de gauche resterait libre. Des têtes se retournèrent dans les véhicules desquels je me rapprochais, m'apprêtant à les dépasser au plus vite, sans demander mon reste, sauf que, chose que je n'avais pas prévue, une voiture banalisée s'écarta du lot, ralentit légèrement et revint à ma hauteur,sur ma droite, me poussant contre le muret extérieur, à ma gauche, je ne l'avais jamais vu d'aussi prés, effrayant.
Une autre vint au devant de moi, de sorte que j'étais coincé, pris en tenaille, cela s'était passé si vite, je n'avais eu le temps de comprendre quoi que ce soit, les occupants m'invectivaient, derrière leurs lunettes noires, leurs coupes rases, et leurs gilets de baroudeurs et costumes sombres façon MIB!
Ils devaient me prendre pour un paparazzi, ou un terroriste, mais certainement pas pour un simple motard ayant profité d'une aubaine monstre, un tour de piste à plus de 200 kmh sur route ouverte, qui finirait par m'emmener au poste, j'en avais bien peur!
Le convoi filait bon train, s'enfuit littéralement, tandis que l'allure de la tenaille dans laquelle j'étais ferré, déclinait de plus en plus. J'étais certain maintenant que l'affaire allait tourner court pour moi, on allait s'occuper de mon cas, à même la route du littoral, avec la falaise et les oiseaux comme uniques témoins d'une improbable arrestation, voire pire, j'allais faire les gros titres de la presse quotidienne du lendemain, les emmerdes se profilaient avec une rare netteté.
Puis, contre toute attente, l'étreinte de la tenaille policière se relâcha aussi vite qu'elle se forma quelques instants auparavant, et ils reprirent leurs vitesses de dingues, ils devaient reprendre le cours de leur mission, le danger que je semblais représenter n'était plus, tout simplement.
Trop tard pour changer de voie, je suis dans la bretelle, priant pour qu'au bout, une succession de feux tricolores menant à la ville, aucun comité d'acceuil ne m'attendait! Je réduisis fortement l'allure, retardant le fatidique instant, tout en me remémorant le film d'une pure folie égocentrique, dire que l'on avait roulé à ces allures là, se croyant au dessus de tout, alors que la vitesse était limité à 70 kmh dans le canal bichique, et 90 kmh sur la quatre voies!!!... le record de la connerie monumentale venait d'être explosé, et au bout...
La montée de la bretelle se fit au ralenti, lorsqu'enfin j'entamais la descente tant redoutée, avec les feux au bout, je constatais avec effroi que le cortège était là, arrété, au feu rouge. Je réduisis encore l'allure, mais cela ne fut pas suffisant pour autant, je m'arrétais à une cinquantaine de mètre du convoi, devant moi, et attendit, tremblant, me demandant pourquoi ces satanés feux ne passaient pas au vert.
Aucune porte ne s'ouvrit, personne ne vint à ma rencontre, le temps était comme supendu à une inévitable sanction qui ne venait pas, toujours pas.
Enfin le feu passa au vert, je compris alors ce qui s'était passé en constatant que le convoi reprenait sa course folle, il lui manquait l'indispensable couloir, l'itinéraire balisé par les motards de la gendarmerie, la Mer Rouge de Moïse se devait d'être de nouveau correctement repoussée sur ses côtés. Pendant un temps, je suivis de loin le cortège, en respectant cette fois la vitesse règlementaire, et c'est enfin un banal feu rouge qui mit un terme au manège.
Ce jour là, je compris ce que voulait dire raison d'état, la différence fondamentale entre monsieur tout le monde, contribuable citoyen, et l'élite, à qui tout est permis, ou presque.
Certes, le premier ministre ne conduisait pas lui même son véhicule, un autre s'en chargeait pour lui, de fort belle manière d'ailleurs, me démontrant par là même, que n'est pas chauffeur de premier ministre qui veut, et que l'on aurait tort de croire qu'un cortège ministériel est emmené par des conducteurs du dimanche, des Fangios, comme disait mon père, ce que l'on voit dans les Taxi et autres Transporteur, est rarement le reflet de la réalité.
La France d'en bas de Raffarin, doit suivre à la lettre le code de la route, celle d'en haut en est dispensée apparement. Et malheur à ceux qui veulent approcher un tant soit peu l'élite qui nous gouverne, quand nous dépassons les limites, eux, ils ne font qu'optimiser au mieux le peu de temps dont ils disposent, dans le souci évident de nous concocter un avenir radieux, du reste, moins terne que précédement proposés aux veaux que nous sommes, par ceux qui les ont précédés aux mêmes fonctions!
Ainsi, être premier ministre, pour ne citer que lui, ou même président de la république, comme le démontre l'étude ci-dessus, confère entre autres privilèges, celui de faire tout et n'importe quoi sur route ouverte, c'est normal, c'est comme ça, circulez y 'a rien à voir! Des sanctions, des retraits de points, des flashages de radars, des séances de rattrapage de points perdus, des amendes... que nenni, rien de tout cela n'inquiètera les chauffeurs de ces messieurs plus princiers que les princes.
A l'extrème inverse, on notera un exact allignement du citoyen belge de ses gouvernants, pas de passe droit, conduite pour conduite, sous pour sous, c'est la règle, la vraie, la leur, innapliquable en France, tant un parfum nostalgique de royauté perdue, plâne encore du côté de l'Hôtel Matignon et du Palais de l'Elysée. Il est de ces comportements, Ubuesques, qui ont la vie dure!
La république bananière n'est pas là où on voudrait nous faire croire qu'elle se trouve, loin s'en faudrait, cochon qui s'en dédit!!!...

vendredi 19 octobre 2007

BIENVENUE A TOUS!!!...


C'est avec une maîtrise toute relative, je m'en excuse d'ores et déjà auprès de celles et ceux qui découvrent ou seront amené à découvrir cette initiative prétentieuse nouvellement née de ma folie littéraire, que je me lance dans la création, excitante je dois le concéder, l'avouer même, de cette chose que l'on dit formidable, appelée blog!!!...
Si j'ai bien tout suivi, je peux faire quasiment tout ce qu'il m'y plaira, et en ce qui me concerne, c'est écrire qui me plaît!!!... J'en connais beaucoup dans le même cas, vous en faites peut-être partie, qui sait!!!...
Alors, me direz vous, écrire oui, écrire d'accord, mais écrire quoi, et accessoirement comment?
La chose, dans mon esprit est fort simple, et ceux qui me connaissent vous affirmeront tout de moi sauf que je suis simple, je veux dire qu'ils vous diront de moi que je suis compliqué, au minimum, dans ma façon de penser, et qui plus est dans la façon dont, ou que, j'ai de l'exprimer, pourtant, cette fois, maintenant, je vais tenter de les faire mentir, un peu!!!.. C'est sport non, c'est Coubertin!!!...
Alors voila le topo. Ici, vous trouverez du texte, du texte et du texte. C'est simple non?
Mais attention, il se peut qu'au fil de mes envies, je fasse une ou deux fois, de temps à autre, quelques entorses au protocole. Peut-être une photo ici, une affiche là, un encart particulier, que sais-je encore, mais en règle générale, vous aurez affaire à de l'expression écrite!!!...
Je vous livrerais mes pensées, inspirées d'une actualité bouillonnante, tous domaines confondus, des coups de gueules, des acclamations, des encouragements, des réprobations aussi, il en faut, des réflexions, des interrogations, des étonnements, des annonces, la liste est encore très longue, sans limites en fait, comme je le conçois, le tout, comme ça viendra, naturellement!!...
Alors, comme vous sûrement, j'aime aussi lire, presque tout et n'importe quoi, du moment que c'est suffisamment captivant et intelligent, pourvu que ça se lise, nom de nom!!!...
Mais, tout comme la plupart d'entre vous, je ne suis cependant pas écrivain, loin s'en faudrait, même si j'y ai déjà pensé très fort, assez pour avoir la foi de tenter l'aventure de l'écriture de roman. Bon, c'est dans le disque dur, et il y a de fortes chances que ça y reste encore pour un moment, soyons réaliste, je travaille, j'ai une famille tout ça!!!...
Cela n'empêche pas de rêver non plus, ni d'écrire, ni d'écrire ses rêves, et encore moins, à fortiori, de rêver d'écrire!!!...
Passons donc, si vous le voulez bien, du rêve à la réalité!!!...
Et présentement, c'est ce que je fais depuis le début de cette bafouille, que j'ose espérer sympathique à vos yeux, je plie la réalité à mes rêves, comme le désirait ardemment feu Bruce Lee de son parcours de vie, ce qu'il réussit fort bien, j'y reviendrais ne vous inquiétez pas, pas ici bien sûr, je vous rassure!!!...
Je pense, donc je suis, vous connaissez, paraphrasons et disons que notre devise sera, ici, dans l'antre de l'écriveur (c'est moi), c'est un mot à moi, j'aime assez, c'est fantasque et poétique à la fois, enfin bon, bref, je pense, donc j'écris, pas mal non, pour commencer cette entrée en matière!!!...
Alors quand je penserais, j'écrirais, c'est le deal, et quand vous lirez ce que vous trouverez, n'hésitez surtout pas à laisser vos impressions, quelles qu'elles soient, ça me fera plaisir, de vous lire!!!...
Je veux que vous sachiez une chose, très importante à mes yeux de débutant en matière de blog, même si je ne vous connais pas personnellement, je vous respecte infiniment. Je respecte, j'apprécie même, le fait que vous ayez daigné vous traîner jusqu'ici pour me lire, si si, c'est que du bonheur!!!... mais si en plus vous commentez, alors là!!!...
Donc, vous faîtes comme chez vous hein, pas de chichis, vous commentez, rebondissez, corrigez, argumentez, améliorez, mais dans la bonne humeur quand même hein, restons courtois, polis, aimables, de bonne volonté, amicaux, chaleureux si c'est possible, et si vous voulez poster des pavés de neuf tomes, surtout ne vous gênez pas, vous serez lus, tous autant que vous êtes!!!...
Bon ben, je crois que l'on a fait le tour de la question, je vais vous laisser découvrir tout ça, peinards, rilax, on se dit à bientôt, et comme dirait Vince "la glande", de Caméra Café: "Allez, luce!!!...".