samedi 27 octobre 2007

LA MEMOIRE DES CHEVALIERS DU TEMPLE!!!...

Le Vatican vient de faire parler, une fois de plus, ses fameuse archives secrètes. En étalant au grand jour médiatique, moult parchemins et autres retranscriptions médiévales, concernant l'un des grands mystères sociologiques de tous les temps, l'ordre des chevaliers du Temple, les Templiers.
Tout le monde connaît plus ou moins l'histoire de ces chevaliers du temps des Croisades, et de la rumeur d'un fabuleux trésor amassé, mystérieusement évaporé dans la nature, à la sanglante débâcle qui suivit la révolte dite des Pastoureaux, cruellement endiguée par les troupes lourdement armées de Philippe le Bel, alors souverain du royaume de France.
Le porte-parole désigné par l'Eglise, attire l'attention des journalistes de la presse spécialisée, sur l'intégralité des rapports du procès du dernier grand maître de l'ordre, Jacques Bernard de Molay, prisonnier des geôles du roi de France, depuis les premières arrestations des dignitaires Templiers en 1307 de notre ère.
En 1314, ordre est donné de mener au bûcher le Grand Maître, il est livré aux flammes et meurt brûlé vif en place publique le 13 mars de l'année nouvelle. C'est qu'il s'agit pour le Vatican, en cette période de mea culpa en tous genres- puisque le précédent Pape, Jean-Paul II, que beaucoup voudraient voir canonisé au plus vite, à introduit le genre, en s'excusant auprès des générations de son époque, des actions sanglantes menées par l'Eglise au temps de l'évangélisation du Nouveau Monde et de la période noire de l'Inquisition, cela au nom de la très Sainte Trinité- de faire toute la lumière sur la supposée caution apportée par le Pape Clément V, lors du simulacre de procès de l'ordre des Templiers, dont le premier chef d'accusation était l'hérésie.
Le porte-parole précise que rien de bien nouveau, dans ce qui s'étale en premier chef à destination des journalistes, et plus tard au monde entier, ne viendra éclairer d'une lumière nouvelle, de ce qui est déjà connu, et qui d'une manière ou d'une autre, le fut envers et contre tout! Pas de scoop donc, et induitement doit-on entendre aussi que tout sera livré, dans l'intégralité des archives? Fièrement, s'il en est, ces précieux documents émanant des tiroirs classés, secrets, demeurés depuis des siècles dans l'ombre, ne sauraient-ils être remis en cause par des esprits chagrins? Peut-on parler sans risque de totale impartialité, l'honnêteté intellectuelle est-elle sauve dans cette initiative?
A vouloir discréditer, avec force, la thèse d'un complot, impliquant l'Eglise, contre l'ordre des Templiers, en lavant le pape Clément V, à grands renforts de textes là pour le prouver, il est juste de se demander pourquoi tant d'énergie à faire porter seul, le poids de cette sombre affaire politico-religio-financière féodale, sur les épaules du roi de l'époque, Philippe IV le Bel, dont les motivations cousues de fil blanc, quant à ses accusations d'hérésie contre l'ordre, masquent mal une main mise ardemment désirée sur la fortune, les terres, les commanderies, et le pouvoir détenu par cet encombrant, et craint, conglomérat de chevaliers de l'Eglise, ne rendant compte de leurs affaires qu'au Pape uniquement.
Leur autonomie, l'autarcie qui les caractérisaient, les richesses accumulées avec intelligence au fil du temps, les a menées à leur perte, en plus d'être les créditeurs de toutes les entreprises ambitieuses du monde chrétien, et du roi lui-même!
Ils collectaient les impôts, le peuple ne les aimaient guère- un usurier en vaut bien un autre- l'ordre des Templiers n'avait que trop d'influence et, peut-être, peut-on envisager que le pouvoir royal en place, ainsi que la bourgeoisie inféodée, n'aient justement, que trop bien vu le mince écart, fragile, à un renversement imminent du régime.
Le 13 octobre 1307, simultanément dans tout le royaume de France, l'ordre des chevaliers du Temple est pris à parti par les Prévôts et Baillis des territoires sur lesquels ils se trouvent, en traître. Ses dignitaires sont faits prisonniers, torturés, pendus, décapités, brûlés, on leur fait avouer tout et n'importe quoi, très peu résistent à La Question. Il est important que l'effet de surprise produise les résultats escomptés, l'ordre doit être anéanti, ses biens annexée à la fortune personnelle du roi, manu militari, et ou, distribués aux moines Hospitaliers, aux villes.
Une telle entreprise requiert une parfaite coordination, puisque l'affaire fut réglée en un temps record, à des points névralgiques clés du royaume, le secret de l'attaque restant la pierre angulaire à la garantie absolue du funeste projet. On sait aussi que l'Eglise, en la personne du pape Clément V, était très informée des affaires du royaume, son pouvoir, s'il était réel et étendu, restait stricto senso religieux, au contraire des chevaliers du Temple qui étaient devenu aussi puissants que l'Eglise elle-même, sinon plus, tout en conservant son aura de moines guerriers d'autrefois.
Car ces dignitaires religieux, s'il ne maniaient plus l'épée, avaient appris à jongler avec l'argent des autres, de telle sorte qu'on leur crédita les prémices des réseaux bancaires actuels. L'Eglise ne pouvait ignorer ce massacre à venir, ni ouvertement la cautionner, car c'était tout de même de son giron qu'il s'agissait, et qu'elle bénéficiait plus que largement de la fortune templière.
Il est troublant, également, de voir le roi porter seul ces accusations, et endosser de même, l'unique responsabilité de la dissolution sanglante de l'ordre des Templiers.
Le porte-parole du Vatican, à ce sujet, se fait fort d'apporter un démenti formel aux croyances de supposés trahisons qui entachent l'Eglise depuis cette époque, car selon lui, une lettre témoigne du désaccord du Pape quant aux accusations d'hérésie par exemple, et d'ajouter, que l'Eglise était pieds et poings liés, n'ayant donc pas son mot à dire, bien qu'ayant absoute d'hérésie les principaux chefs de l'ordre, dont le Grand Maître lui-même.
Il n'est, à n'en pas douter, ce que reflèteront ces textes livrés à la curiosité historique.
Dans son ardent désir de faire le ménage au sein d'une église Catholique secoué de réformes, dans le raffermissement de dogmes quelques peu délaissés, face à une société occidentale animée d'un profond scepticisme, tant économique que social, l'actuel pape Benoît XVI, pour mieux envisager l'avenir spirituel des siècles à venir, ne donne t'il pas là, indirectement il va de soi, les meilleurs signes d'un rétablissement d'une certaine justice divine, dont il se voudrait, plus que jamais, le garant le plus fiable. Ceci sûrement, dans le grand dessein plus qu'urgent, de ramener à la bergerie première, primordiale, ceux qui l'ont abandonnée au profit de voies religieuses marginales, pour ne pas dire sectaires?
Charité, comme dit le proverbe, bien ordonnée, commence par soi-même, rien n'est plus vrai, et ce geste du Vatican témoigne t'il, hautement symbolique qui plus est, d'un certain rétablissement de ces engagements intimement liés à l'exemple laissé pour les hommes, par le Sauveur de l'humanité pécheresse?
La littérature à succès s'est emparée depuis le début des fragments de vérité concernant l'une des pages les plus noires de l'histoire de France, ainsi que tant d'autres épisodes encore moins glorieux, desquels l'Eglise ne fut jamais réellement absente; le massacre de la Saint-Barthélemy, Jeanne d'Arc, les Cathares... pour ne citer que ceux là. Mais jamais secrets et mystères n'ont autant entouré cette fratrie de chevaliers de blancs vêtus, une immense croix rouge leurs barrant la tunique. Celle-ci symbolisant la vie qu'ils étaient prêt à donner pour leur foi.
Premiers à combattre, jusqu'à la mort, et derniers à s'en aller du champs de bataille, leur bravoure est légendaire. Ils ont laissé à l'Histoire leurs empreintes sacrées, leur ingéniosité, leur pragmatisme, leur dévotion au Christ, mais aussi des lieux de cultes, des terres, des bâtisses... On leur prête encore d'obscurs desseins ésotériques, des rites initiatiques complexes, toute une symbolique de faits et gestes, desquels le profane était étranger. Mais l'on dit surtout que l'ordre n'est pas mort avec Jaques de Molay, qu'il se réorganisa sur les restes des bûchers encore fumants, qu'il résista, si bien que les maux qui troublèrent le royaume de France bien après la mort de Philippe le Bel, leur fut attribué, en vertu de la malédiction promise au royaume de France, au roi et à son peuple, par Jacques de Molay sur son bûcher, dans un dernier cri déchirant d'agonie.
A l'heure actuelle, l'ordre des Templiers, existerait toujours, organisation puissante, qui dirigerait le monde dans l'ombre, usant de son influence millénaire, afin d'orienter les affaires de la planète selon leur gré! Naturellement, aucune preuve tangible n'est jamais plus venue étayer ce genre d'affirmations, pas depuis la fin officielle de cette aile si controversée de l'Eglise Catholique Romaine d'Occident.
L'imaginaire collectif s'est emparée elle aussi des Templiers, tissant des légendes aussi farfelues qu'extraordinaire, on en a fait des films. Les Templiers intriguent encore par leur destin hors du commun, ne serait-ce qu'à cause de leur autonomie complète, leur désenclavement du monde dans lequel ils vivaient, leurs richesses, leur intelligence, et l'incroyable réseau financier qu'ils tissèrent entre l'Occident et l'Orient, ainsi que leur totale insoumission à toutes tutelle que la leur.
En effet, dans tous le royaume de France, le pèlerin désireux de se rendre à Jérusalem la Sainte, avait la possibilité de laisser tout ou partie de son argent et biens de valeur, aux mains gardiennes des Templiers eux-mêmes ou autres avoués, car le brigandage était grand sur le chemin de la foi et le danger réel, de se faire détrousser. Ainsi, arrivé à destination, dans un sens ou dans l'autre, le croyant avait le loisir, sur la foi de titres qu'il devait impérativement faire valoir, à récupérer des valeurs correspondant à son dépôt initial. Le système était si ingénieux, bien que reposant sur une confiance absolue, qu'il finit par décourager nombre de reîtres et assassins de tous poils, en quête du bourgeois fortuné, ou supposé comme tel, cheminant sur les routes du monde chrétien. De fait, beaucoup ne revinrent pas réclamer leurs biens, car morts sur place ou en chemin. Mais l'idée était là, le système bancaire, les titres aux porteurs... Il n'en fallait pas plus pour faire des Templiers des argentiers hors pairs, des usuriers sans scrupules, aux yeux d'un monde ne les côtoyant que de loin, à qui l'on attribua également la faillite d'un royaume bien moins gestionnaire qu'eux.
Il flotte, également, autour des moines Templiers, une aura ésotérique forte, car en ce temps là, tout ce qui n'était pas reconnu comme normal, relevait forcément de l'Ennemi; le Diable, Satan. Une époque d'un obscurantisme apeuré, qui servit les intérêt de beaucoup. Et qui se joua fatalement de l'ordre des Templiers, avec la caution d'un peuple qui les connaissaient bien mal et qui riait au spectacle horrible de ces bûchers hurlant, sur lesquels on immolaient pèle mêle, prophètes, druides, femmes soi-disant possédées, sorciers désignés, et les hérétiques. Ceux qui ne reconnaissaient pas Jésus; comme le Sauveur! Dieu le Père; comme l'Unique début et fin de toutes choses. Les Evangiles enfin; comme testament pour la postérité du seul Vrai message de la Salvation.
Sous la torture, on fit avouer à beaucoup des crimes qu'ils n'avaient sans doutes jamais commis, ils devaient regarder la Croix et abjurer de leurs erreurs, tandis qu'on broyaient leurs membres à La Question. Pris de remords, certains revenaient sur leurs Promesses obtenues de force, ceux là furent appelés relapse. Un revirement promptement soigné sur le bûcher. L'ordre fut dissous dans les flammes, et les cris d'agonie de ses membres furent autant d'exemple de ce qu'il ne fallait pas faire.
Et le trésor des Templiers, qu'en est-il réellement? Philippe le Bel ne l'a jamais trouvé, on le sait.
De sérieux indices laissent entrevoir qu'il transita de Paris vers l'Angleterre, via des chariots, puis sur des bateaux. L'Ordre, semble t'il, savait le sort qui lui était promis. La terre d'outre-manche, ennemi héréditaire du royaume de France, sur laquelle elle était chez elle en Aquitaine, fort d'un passé celtique dont elle n'était pas peu fière, aurait ouvert ses bras généreux à l'ordre opprimé.
Une autre version, crédite la main mise de Hitler sur le fameux trésor, pendant la seconde guerre mondiale, qu'il aurait fait acheminer pour un tiers à Berlin, l'offensive des alliés l'empêchant de terminer son entreprise.
Nombres d'études sérieuses sur le sujet des Templiers, épluchant les textes médiévaux, consultant les archives et témoignages nombreux, examinant les anciennes bâtisses de l'ordre, leur cheminements, les dates clés, donnèrent lieu à des hypothèses troublantes concernant ce trésor, qui, finalement, ne serait pas d'or et de bijoux, comme on aurait tendance à le croire et comme peut-être l'était persuadé Philippe le Bel.
Ces hypothèses, ardemment défendues sur de nombreux sites officiels, par des historiens et chercheurs plus modestes, confirment la piste spirituelle d'une découverte sans précédent, déterminante pour l'avenir du monde, ayant un étroit rapport avec des fouilles qui eurent lieu sous le temple du roi Salomon, au tout début de la constitution de l'ordre par Hugues de Prayens et de huit des acolytes. L'ordre n'aurait été, de fait, qu'une couverture primordiale, afin de trouver et de protéger la Découverte.
Ainsi, l'on parlerait du Saint Graal, qui serait, pour la version cistercienne, la coupe dont se serait servi Joseph d'Arimathie, afin de recueillir le sang du christ, une source de pouvoir cosmique, mais pourrait être également des reliques sacrées, auxquelles l'on conférerait des pouvoirs divins.
A noter que l'idée du Saint Graal, une identité forte du nationalisme Breton, ne serait pas étrangère, outre l'aspect purement politiques des contentieux opposant l'Angleterre au royaume de France, à la possible protection dont l'ordre aurait bénéficié après sa dissolution.
Quoi qu'il en soit, l'empreinte ésotérique a largement été explorée et certaines corrélations géographiques viendraient conforter l'idée de situations géomantiques. Il apparaît, selon ces honorables recherches, que les commanderies et autres chapelles, n'auraient pas autrement obéi à de strictes consignes d'emplacements et d'architectures, aux seins desquelles certaines expériences physiques pratiquées, montreraient un complexe enchevêtrement de signes cachés et de codes ingénieux, lorsque l'on les relieraient entres elles sur une carte d'époque.
Il en va de même lorsque ce constat est fait à l'échelle des trajets de l'Occident vers l'Orient, à des dates précises, par les chevaliers Templiers du temps de leur incontestable rayonnement sur le monde chrétien.
Aujourd'hui, les uns cherchent encore un trésor matériel, d'autres la source d'un incroyable pouvoir ésotérique. Depuis tant de siècles, l'encre coule encore au sujet de l'ordre obscur des chevaliers du Temple (de Salomon).
Entre légendes et vérités encore à démontrer, il existe un lien indéniable qui relie la mémoire du monde, au travers de textes antiques, dont certains furent attribués au roi Salomon lui-même le Cantique des Cantiques, par exemple- des écrits relatant la quête du Graal du cycle arthurien. L'ordre des templiers faisant alors figure d'ultime charnière, et dans le temps et dans l'espace.
Une chose est cependant certaine. L'humanité n'en a pas encore fini d'avec le mysticisme qui la hante depuis que l'homme fut amené à plonger au plus profond de la raison même de son existence. Il n'a toujours pas de réponses claires aux questions fondamentales qui le lie à l'univers, qui le fascine tant. Qui est-il, d'où vient-il, où va t-il?
Plus le temps passe, et plus ces questions primaires d'ordre métaphysique l'acculent à sa propre création matérielle, pâle reflet de sa croyance en une insondable Création Divine.
Qu'est-ce que la vie, que l'homme sait si bien ôter, mais qu'il ne sait pas créer de ses mains. L'homme peut-il prétendre comprendre l'ordre cosmique, prétend t-il acquérir un jour un tel pouvoir?
De tous temps, il n'a eu de cesse de vouloir dépasser sa propre condition terrestre, son cheminement spirituel l'amenant quelque fois en des contrées aux contours flous.
Est-ce un tel mystère qui entourerait l'ordre des templiers du Moyen-Age, et de leur supposé fabuleux trésor? Il est de ces questions, dont les réponses sont superflues, tant la Quête est déjà une réponse en soi!
Attendons nous à d'autres péripéties, que l'Histoire saura sans nul doute nous révéler, autant qu'elle sera susceptible d'en révéler sur nous même!!!...

1 commentaire:

Fred Banor a dit…

Dis donc dis donc... on à l'âme médiévale ces temps-ci ! Passe un pti permis chariot, pilote drakar !